L’écrit et l’oral sont deux modes de communication avec leurs propres codes. Vous avez peut-être déjà une présentation destinée à la lecture que vous devez maintenant adapter pour en faire le support d’un discours oral, ou vous préparez un nouveau document dédié à une intervention face à une audience. La distinction entre ces deux types de support peut vous sembler secondaire mais elle est essentielle :
Face à une audience, vous devez adapter votre Powerpoint, repenser le contenu de chaque diapositive pour servir votre objectif. Mais vous n’êtes pas né présentateur, vous ne savez pas comment organiser vos slides pour engager et convaincre vos interlocuteurs.
Une agence PowerPoint sert aussi à adapter une présentation pour en faire un support oral efficace. On vous livre nos conseils pour une présentation à effet garanti !
Idéalement, votre support oral ne doit pas être le même que votre document écrit.
Rappelons-le même si c’est évident : le document écrit que vous envoyez par mail (présentation institutionnelle, proposition commerciale, présentation de résultats, …) doit être autoportant. Votre interlocuteur ne pourra pas inventer ce qui n’est pas dans le document ! Tout ce que vous voulez « dire » doit être écrit. A la lecture, votre document doit transmettre seul vos idées à votre cible.
A l’oral en revanche, vous êtes là pour expliquer, raconter, détailler. Votre Powerpoint est un outil d’ancrage mémoriel, il aide votre public à mieux retenir les idées, notamment grâce à des éléments visuels – images, vidéos, graphiques et animations. Vous voulez que votre auditoire vous écoute, vous voulez créer une interaction avec lui. Tout ne doit pas être écrit.
Pourquoi ? Quand vous affichez du texte, votre auditoire le lit. C’est inévitable, c’est un réflexe. Et le cerveau humain ne peut pas lire et écouter en même temps. Impossible.
Vous devez donc avoir deux versions de votre présentation : le document écrit que vous avez envoyé par mail (par exemple votre proposition commerciale) et la version pour l’oral (par exemple la soutenance). Dans un cas, vos interlocuteurs sont seuls face à leur écran et doivent pouvoir comprendre le message et les idées principales de vos slides sans discours, dans l’autre vous racontez votre histoire pour convaincre à l’oral et vous utilisez vos slides comme un support. Le contenu de chaque slide est plus réduit : vous parlez directement à vos interlocuteurs, l’écran devient secondaire et vos diapositives également.
Pas de présentation « prompteur » !
On a parfois conscience qu’il faut alléger sa présentation pour l’oral.
Mais on ne va pas au bout de l’exercice pour plusieurs raisons :
- « J’ai peur d’oublier des éléments clés, je vais les écrire pour y penser »
- « Cette idée est importante, il faut qu’elle soit écrite »
- « On ne sait jamais, ça peut intéresser un membre de l’auditoire »
On se retrouve alors avec une présentation intermédiaire, entre l’écrit et l’oral, que Nancy Duarte appelle la « présentation prompteur ». Celle qui permet de ne pas oublier de dire quelque chose d’important. Vous imaginez le JT avec le texte du présentateur affiché derrière lui ? Ce serait insupportable !
Notre cerveau privilégie la lecture. Si vos slides sont trop chargées, vous perdez l’attention de votre public : il regarde le contenu sur l’écran plutôt que de vous écouter et se désintéresse en quelques minutes quand il se rend compte que vous dites exactement ce qui est écrit. Privilégiez des notes pour accompagner votre soutenance et pour ne pas oublier d’éléments importants sans surcharger votre PowerPoint. Votre présentation n’est pas votre mémo.
Un support PowerPoint à l’oral, ça sert à quoi ?
A trois choses :
- Ancrage mémoriel
- Mieux comprendre
- Dire ce qu’on ne veut pas formuler
- L’ancrage mémoriel, c’est favoriser le fait que votre auditoire se souvienne de vos messages clés en y associant des visuels.
Pour expliquer ce principe dans nos formations, nous posons toujours la question aux participants : « Quel est le voyage qui vous a le plus marqué dans votre vie ? ». La réponse est toujours une image, que le cerveau construit à partir des souvenirs. Et c’est pareil pour les présentations. Vos interlocuteurs ne se souviendront pas de toutes vos idées mais des images qui auront marqué leur esprit. Associer chaque message clé à une image, c’est vous donner toutes chances que votre audience se souvienne de vos messages clés. Vous devez créer une réponse émotionnelle chez vos interlocuteurs. L’anecdote du voyage dit ça très bien : le cerveau associe les images à des émotions. L’élément visuel que vous utilisez doit faire ressentir quelque chose à votre audience pour servir plus tard comme une sorte de bouton dans l’esprit de votre auditoire : lorsqu’il se souvient de l’image, il fait le lien avec ce que vous avez dit.
Pour accentuer l’impact de vos slides, restez simple. Votre support de présentation doit rester le plus clair possible pour conserver l'attention de votre audience. Retrouvez notre article sur les 10 lois de la simplicité, un outil essentiel pour penser le contenu de chaque slide et vous assurer de garder un document léger, qui accompagne efficacement votre communication orale.
- Mieux comprendre : certains contenus compliqués seront beaucoup mieux compris s’ils sont illustrés. Un schéma ou un graphique permettent de montrer plutôt que de tenter d’expliquer seulement avec des mots. Votre diapositive vient en support de votre discours et vous pouvez vous y référer facilement, montrer sur l’écran à quels éléments vous faites référence à un moment donné. C’est le cas pour la plupart des explications techniques : le fonctionnement d’une machine industrielle, le planning d’un projet, un business plan, etc. Ainsi, lorsque nous avons accompagné General Electric dans la construction de leur présentation commerciale, nous avons dédié une slide à un schéma qui met en valeur leur intervention pour renforcer l’efficacité énergétique des flottes maritimes. Cette image est un véritable outil de compréhension pour le public: elle clarifie le message.
- Dire ce qu’on ne veut / peut pas formuler : les visuels permettent de véhiculer des idées ou des nuances qu’il n’est pas toujours possible de formuler. Votre discours est sujet à interprétation par votre public, déterminé par le rapport qu’il entretient avec votre sujet. Les images que vous utilisez exercent une influence sur la perception de votre public, et donc sa compréhension de votre message.
Le visuel est également vecteur de positionnement de votre marque et donc évoquer ce que vous ne voulez ou ne pouvez pas dire. Ainsi, un prospect du secteur Wealth Management nous disait « nos clients vivent dans 200m2, avec une moquette de 5cm d’épaisseur, 4,5m de hauteur sous plafond, boiseries, cheminée dans le sixième arrondissement ». Il est impensable de communiquer cela avec des mots, du texte : ce sont les éléments visuels qui vont transmettre ce positionnement. La présentation doit s’inscrire dans le même monde, montrer que l’entreprise est haute gamme.
Un exemple : vous avez une slide intercalaire dont le titre est « Notre projet de relation client ». En fonction de l’image que vous choisissez, vous ne dites pas la même chose. Pas besoin d’expliquer, c’est évident, non ?
Dans le premier cas, c’est le désert : un des personnages suit l’autre sans en obtenir aucune attention. Le projet serait donc de recréer du lien, réintroduire un rapport entre les deux acteurs de cette relation.
Ici, il y a plus de proximité entre les deux personnages. Le message est différent : il semble qu’il s’agisse plutôt de poursuivre sur une lancée déjà positive.
Dans le dernier exemple, il y a une notion d’effort voire de combat à fournir de la part de l’équipe qui serait la cible de ce Powerpoint, peut-être dans le cadre d’une formation. L’équipe relation client a donc une guerre à mener pour améliorer cette relation.
La bonne image ? C’est celle qui correspond au message que l’on veut faire passer. Elle dépend de la situation de départ de vos interlocuteurs, des idées et émotions que vous voulez lui communiquer et de l’action que vous attendez à la suite de cette présentation.
En dernier lieu, votre support peut vous aider à structurer votre discours pour donner un point de repère à votre public et lui donner les clés de compréhension de votre message. Ce n’est pas un point essentiel, il n’est pas sur le même plan que nos autres conseils mais peut servir dans les Powerpoint les plus complexes. Votre présentation est une histoire avec une structure narrative que vous pourrez faire ressortir sur vos slides. Avec des slides intercalaires ou un fil rouge, vous incluez visuellement cette structure dans votre communication.
En conclusion
Vous avez compris : à l’oral, l’idée est de simplifier son support. Pour cela, relisez notre post sur les 10 lois de la simplicité !
Vous pouvez aussi faire appel à Histoires de Slides !
Réussir une présentation exceptionnelle, c’est notre métier :
- une histoire intéressante
- un design captivant qui serve les 3 finalités de votre présentation
- vous devant votre public, habité, convaincu, ayant envie de convaincre.